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Écrivain ; 2008 : Idées brisées et idées phares

Publié le par Ducarouge Lenaïc

Ah ! L'année 2008 ! L'entrée en terminale ! La philosophie (huit heures par semaine, et des expressions que nous retiendrons toujours et toujours, comme des principes de vie : « Vous vivez 20 ans avec quelqu'un et il se met à parler aux hérissons » ou encore « Quand on est pauvre, malade et moche et qu’on se met à déprimer, c’est plutôt une forme de lucidité ») !

Avec cette entrée en matière fort sympathique, et surtout, les premières semaines de philosophie, je me suis retrouvé devant un monde que je ne semblais nullement connaître. Malgré quelques années à l'avoir arpenté la tête haute et la plume à la main, il me semblait que tout ce qu'on m'avait enseigné n'était que mensonge et hérésie, qu'il fallait faire brûler les curés pour leurs mensonges éhontés, huer les politiques pour leurs vérités pleine de fausseté, et pisser dans la bouche de toutes les personnes qui ne suivaient pas le Vrai et regardaient l'ombre. D'une certaine manière, la philosophie vous fait haïr le monde dans lequel vous vivez, et d'une autre, vous aide à être bon et juste. Heureusement !

Les mois avançaient, et idées après idées, je me suis senti brisé et complètement perdu. Pourtant, pourtant ! Une idée subsistait : les âmes. Aristote, Aristote ! Donne-moi tes réponses ! (bien entendu, mon concept d'âme était complètement loufoque et incongru, je ne le trouvai pas dans ces traités. Tout ce qui me venait en tête n'était qu'histoire !)

C'est à cet instant que j'ai débuté Les Chemins de l'Âme. Un recueil de nouvelles que je voulais complet sur ma vision de l'âme. Et bien qu'un lecteur pouvait y trouver des histoires portant sur des personnages de Destiné, il pouvait aussi y trouver mes concepts, mes visions. J'y assemblais les incongruités du monde pendant plus d'un an, tranquillement, sans me presser. Je ne voulais pas bousculer ces essais difficiles à écrire, car à côté de ces nouvelles créations, une idée naissait. Une idée que je pensais parfaite, innovatrice... et malheureusement non tenable pour un gamin de dix-sept ans.

Pendant que je donnais vis à ce nouveau roman, que je nommais La Nuit est un Spectre, je constatais qu'il ne voulait absolument pas suivre mes idées et mes envies. Ma plume rédigeait quelque chose que mon esprit n'avait pas prévu de rédiger. Il y avait le héros, il y avait l'incident, mais Gabriel Lévingston (le héros de cet histoire) ne voulait pas devenir l'être que je voulais qu'il devienne. Il devenait PLUS. Il prenait l'ascendant sur moi sans que je n'en comprenne les raisons.

Ah ! Perturbante vision pour l'écrivain : l'histoire qu'il trouvât à l'autre bout du chemin était bien différente, et bien plus attrayante !

Oui, je dois l'avouer, La Nuit est un Spectre me fit comprendre pourquoi le sixième livre – Le Pouvoir des Dragons – ne fonctionnait pas : Il existait en fait bien trop de facteurs inconnus dans le sixième livre de Destiné, bien trop ! Et la manière de se finir du livre sept – Les Enfants du destin – amenait bien trop de questions ! La Nuit est un Spectre faisait parti du cycle de Destiné... j'en étais désormais certain.

250 pages, pleines d'idées sur le monde, pleines d'idées sur l'écrivain, pleines d'idées sur les Idées. J'étais tellement heureux de terminer ce livre, et en même temps, j'avais peur de démarrer ce qui serait la partie la plus difficile de cette histoire. L'année de terminale se termina sur une déception, mais elle ne se trouvait pas dans l'écriture, parce que je savais que je me sentais enfin très bien, en accord avec elle. J'avais retrouvé « la foi en mon écriture ». Tout cela grâce à ces idées sur les âmes, si difficiles à comprendre, mais tellement douces à mettre par écrit.

Il y a quelque chose de fascinant dans le monde, une force qui est aussi sa faiblesse et qu’il porte avec puissance : l’homme... Quel drôle de choix pour le monde d’avoir décidé cela… porter sur son dos son propre ennemi, quel étrange choix.

Les Chemins de l'âme

J’avais peur de l’emmener dans un monde que je ne contrôlais pas, un monde qui serait la représentation même de mon esprit. Le spectre se montrant avec plus de vigueur aux yeux de Cynthi, elle saurait enfin si elle avait eu raison. La pauvre, si seulement elle savait ce que cela voulait dire que de rentrer dans mon esprit, elle ne le demanderait pas aussi souvent et avec tant d’insistance.

La Nuit est un Spectre

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L
« si difficiles a comprendre », nan après 5 ans sa va je commence a assimiler ^^.<br /> Et je suis d'accord pour brûler des curés et lapider les politiques mais pisser sur les gens c'est un peu sale quand même.
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D
Je dis que c'est la sensation que cela donne, mais ce n'est pas ce qu'il faut faire. Ce n'est certainement pas la solution. Eh eh !<br /> En revanche, je dois avouer que pour toi, le cinquième et sixième livre ont été plus difficile à comprendre que La Nuit est un Spectre. ^^