Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Écrivain ; 2005 : Naissance du mythe de Destiné

Publié le par Ducarouge Lenaïc

Écrire et réécrire des histoires déjà créées, je savais déjà ce que cela représentait pour un écrivain, surtout au vu de mon orthographe médiocre et de ma grammaire à casser des briques dans Tétris...

Cependant, les premières semaines de Troisième amenèrent une toute nouvelle histoire à mon esprit. Une histoire qui me paraissait plus complexe que les trois premières – et à l'époque, elle l'était. Sans nul doute, elle était la première histoire qui m'obligeait à me confronter à moi-même. Je devais lutter contre des pensées qui étaient les miennes mais dont je refusais les fondements : comment pouvais-je sincèrement penser cela ? Comment pouvais-je créer un être tel que celui-ci ? Il n'était que monstre, qu'un terrifiant être blafard utilisant ses pouvoirs à des fins uniquement personnels et, le plus souvent, mauvais.

C'est aussi le premier roman que j'ai écris qui dépassa officiellement les 200 pages, ce qui était assez important. Je travaillais sans relâche dessus, et enfin, j'avais l'impression que je rendais un hommage parfait et incroyable à ce chien mort des années auparavant : Ulrick. Quel sentiment m'atteint exactement ? Je ne puis le dire... car il était beau, grand, fort, majestueux, exactement comme je me l'étais imaginé. Mais tout, tout autour de lui était triste.

Peut-être était-ce normal ? Peut-être fallait-il que cette tristesse existe pour rendre le personnage d'Ulrick plus beau encore ? Peut-être me fallait-il détruire tout ce qui était bon en ce monde pour montrer quelque chose qui suppléait cette bonté, afin que le lecteur, enorgueillit de cette vision merveilleuse, se sente porté par un espoir fou, un espoir naissant dans le germe unique et terrifiant du désespoir ?

À côté de ces créations, je continuais l'ascension de l'écriture. Pendant tout un été – au grand damne d'un de mes amis – je ne fis qu'écrire, écrire, écrire. Si bien que toute l'histoire prit forme. Mathias, Kevin, Esther, Laurent... tous étaient des personnages hors du commun que j'avais mis du temps à créer. Tous avaient leurs idées, leurs forces... leurs faiblesses. Face à la trilogie longtemps travaillée, où forces et espoirs ne cessaient de se croiser encore et encore, où résurrections christiques succédaient encore et encore aux morts sacrificielles, ce nouveau roman paraissait n'être qu'humanité et faiblesse.

Les vacances de 2006 se clôturèrent sur les dernières pages de ce roman que je nommais Destiné. Je fermais ce livre (étant donné que j'écrivais alors à la main, c'était en réalité le troisième cahier et le quatrième bic que je fermaient une dernière fois).

Cette histoire naissait exclusivement de moi, elle restait « moi ». Les personnages que je présentais étaient tous tirés de personnes que je connaissais. Cela permettait de mieux les aborder à un âge où je voulais créer une histoire mais où inventer des personnages était encore assez difficile.

Avec étonnement et joie, ma mère devint, à peu près à ce moment-là, une fervente partisane de mon écriture et m'aidait, et m'aide encore aujourd'hui, de bien des façons.

À ce jour, peu des personnages de ce livre ont gardé des valeurs et des pensées de personnes connues, et heureusement ! Je me refuse à publier un roman où tous les personnages seraient des copies de personnes existantes. Il y a ce que nous vivons, et ce que nous rêvons, ces deux choses sont, la plupart du temps, opposées l'une de l'autre.

 

Les âmes, si belles, si grandes, forcent sans cesse pour essayer de vivre. Elles vivent à travers les Fils. Elles ne sont que matérialités, écoute bien, lecteur, elles ne sont que matérialités, et toi, toi tu n'es qu'une aura, fine, qui continue, qui se développe, et qui meurt. Elle, si belle, si grande, n'est qu'espérance. Elle vogue, elle évolue sans cesse, puis, s'accroche, s'acharne, devient un autre. Et puis elle connaît ta tristesse, ta peine, oui, même toi qui fut si grand. Elle connaît ta faiblesse et tes doutes, tes croyances et tes illusions. Si triste, qu'elle aussi demande cette miséricorde que tu espères. Et enfin, tu meurs – et Dieu sait comme beaucoup sont morts – et elle vogue, encore... à jamais.
Pourtant... il y a une chose que vous avez tous les deux en communs, lecteurs, ton âme et toi. Cette chose s'appelle la destinée. Et ce livre est l'histoire de sa volonté.

préface de Destiné

Écrivain ; 2005 : Naissance du mythe de Destiné
Commenter cet article
L
Mais pourquoi tu ne parle pas de la réécriture (aha aha aha) ? <br /> Oh un ange. Euh non, mais alors vraiment pas, courez vite !!!
Répondre
D
Je ne parle pas de la réécriture car elle n'a pas vraiment eu lieu. Je l'ai retravaillé, mais je n'avais, à ce stade-là, pas encore inventer La Voie des Âmes.<br /> Et non, ce n'est pas un ange, c'est certain. ^^